Pourrait-on passer à côté de la semaine Olympique et paralympique ?

La semaine Olympique et paralympique et « ses valeurs »…

Le site éducscol nous explique que « Pour sa 4^e édition, la Semaine olympique et paralympique (SOP) met l’accent sur l’interculturalité. Elle permet d’associer des pratiques physiques et sportives à l’enseignement moral et civique, et d’utiliser le sport comme ressource pour les apprentissages dans les différentes disciplines. »

« Cette opération est l’occasion de travailler des thématiques telles que le fair-play, les valeurs du sport, de l’olympisme et du paralympisme ou encore l’égalité, la santé et l’inclusion des élèves en situation de handicap ».

Élite versus égalité, surpassement versus épanouissement…

Le Sgen-CFDT s’interroge encore une fois sur les fondements de ce lien si fortement répété entre de prétendues valeurs du sport (ces dernières étant par ailleurs définies une fois pour toute, comme communes à toutes les formes de pratiques sportives…), et l’école. Le ministre continue de mêler à ces discours des termes faisant à la fois référence à  » l’excellence, au surpassement, aux médaillés « … et au  » bien-être, à l’inclusion, au goût de bouger pour tous « …

Les fondements du sport tels qu’ils existent aujourd’hui dans leur médiatisation, restent la sélection pour la mise en avant d’une élite, qui se distingue par l’exploit. La prise de conscience de nos positionnements paradoxaux qui expriment tout à la fois notre désir de gagner (donc de faire perdre) et de se surpasser (donc d’aller au-delà de ce que notre corps est a priori capable de faire) enrobé d’un souhait d’égalité et d’épanouissement corporel harmonieux pourrait être une occasion de réfléchir à nos postures éducatives…

Si l’actualité médiatique qui met en avant une compétition sportive pour parler du corps à l’école ouvre à ce questionnement… Cette promotion n’aura peut-être pas été vaine…

En attendant, ne nous limitons pas à une semaine par an pour faire vivre à tous les enfants les richesses de l’EPS. Et ne limitons pas l’EPS à des temps de récréation, même « allongés » …