Le 31 octobre 2016

Par Barkaroum Reailli

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La copie, partie visible de l’iceberg.

Dans une copie d’élève, ce que l’on voit c’est la partie visible de l’iceberg. S’il y a des erreurs (ou pas d’ailleurs), l’enseignant peut faire des hypothèses sur la manière dont a fonctionné l’élève, mais il reste une partie non négligeable à laquelle l’enseignant n’a pas accès et qui n’est pas visible dans la copie.

On ne sait pas à quel moment du processus d’apprentissage raccrocher l’erreur : attention/concentration absentes ? évocation fausse ou absente ? mémoire courte ou mémoire longue ? etc., d’où l’intérêt de faire expliciter à l’élève comment il s’y est pris lors de l’évaluation (par écrit, avec l’enseignant, dans le groupe…).

Faire du moment de correction un moment utile pour apprendre

Dans l’année, les élèves choisissent leur groupe de travail. Le moment de correction est  le moment où je décide à quel groupe de travail vont appartenir les élèves : je prépare les groupes en fonction de la réussite partielle ou totale de l’exercice. Les groupes peuvent retravailler tous sur la même activité ou sur des activités différentes. Je veille à ce que dans le groupe il y ait un ou deux élèves qui ont presque réussi. Je demande que chaque groupe réalise un corrigé et nous les comparons ; la remarque que je préfère, c’est : « c’est différent mais c’est bon quand même ». L’objectif est de sortir du corrigé-type de l’enseignant. Les élèves apprennent des inter-actions : ils doivent se mettre d’accord sur le corrigé qu’ils vont présenter à la classe.

Les élèves qui ont réussi les activités ne participent pas au moment de correction, sauf si nous décidons qu’ils vont aider les groupes. En général ils continuent à travailler sur les exercices prévus dans le parcours de formation.

Des évolutions en évaluation

On ne parle plus de fautes mais d’erreurs. On abandonne  l’évaluation sommative au profit d’une évaluation par compétences. Les expérimentations, les projets innovants autour de l’évaluation voient le jour.

Et pourtant même si les pratiques évoluent, on est encore loin de la révolution de l’évaluation (attachement fort à la note de la part des enseignants, des familles, des élèves ; répartition des notes dans une courbe de Gauss, constante macabre).

(Per)Mettons nos élèves en situation d’apprendre, de se tromper et de se corriger.