Le 31 octobre 2016

Par Luc

Il existe différentes formes d’évaluation (diagnostique, formative, certificative…) et différents profils d’évaluateur (enseignant centré sur l’élève, centré sur la discipline, centré sur la relation à l’élève ou plutôt centré sur le rapport à l’environnement).

La docimologie (la science qui étudie l’évaluation) a démontré depuis longtemps que la note chiffrée attribuée à une copie est loin d’être « juste ». La note chiffrée diffère selon l’évaluateur, le moment d’évaluation…  Voilà sans doute pourquoi on a de plus en plus d’expérimentations  sur l’évaluation sans note qui vont dans le sens d’un changement de pratiques au service  des apprentissages de l’élève.

Pourtant, l’évaluation par compétences  n’est pas la panacée si l’enseignant renvoie à l’élève des NA (non acquis) sans évolution vers des ECA (en cours d’acquisition) ou A (acquis) : c’est un effet aussi dévastateur pour l’estime de soi et la construction de soi que les mauvaises notes.

L’évaluation est constitutive des apprentissages, elle ne constitue pas une fin en soi, un outil qui permet de classer nos élèves  (ils ont bien le temps d’être confrontés au classement !).

L’évaluation qui permet à l’élève de repartir de ses erreurs lui sera bien plus profitable ! C’est pourquoi il s’agit que le moment de correction soit  un moment  d’apprentissage utile à tous les élèves (est-il besoin que ceux qui ont réussi l’évaluation suivent la correction ?) : l’enjeu est que ce moment soit un moment où  l’élève a du temps  pour faire un retour sur sa démarche pour la déconstruire et construire de nouvelles représentations.